Pour chaque simulation, 60 pas de temps ont été stockés, avec une écriture de 1m 20s entre deux pas de temps :
Exercice
Question 1)
Calculer le temps nécessaire pour effectuer une simulation.
AideSolution
C'est aussi simple que ça.
Question 2)
Le coefficient de super-rotation est le rapport entre le vent zonal et la vitesse du sol due à la rotation de la planète. Comment exprime-t-on ce coefficient en fonction du vent et des caractéristiques de la planète ?
Solution
Question 3)
Calculer la taille occupée sur le disque par toutes les simulations.
AideSolution
Combien de simulations ?
Combien de variables par simulation ?
Combien de valeurs par variables ?
Combien d'octets pas valeur ?
Il y a 18 simulations, avec trois variables en 4D (températures, vents méridiens et zonaux, super-rotation), une variable 3D (pression de surface) et une variable 2D (flux de masse). Il y a 64 x 48 x 15 x 60 valeurs pour une variable 4D, 64 x 48 x 60 valeurs pour la variable 3D "pression de surface" (pas de dimension altitude) et 48 x 15 valeurs pour la variable 2D "flux de masse" (pas de dimension longitude ni temps). Une valeur prend 4 octets car c'est une valeur décimale simple précision, de type float. On a donc un peu plus de 613 millions d'octets. Il y a 1024
octets par Mo, soit un fichier d'une taille 585 Mo.
Question 4)
Le calcul a été effectué grâce à un processeur cadencé à 3.6 GHz. Donner des arguments qui expliquent pourquoi les simulations ont été précalculées avant que vous ne les utilisiez. Quel est l'inconvénient ?
AideSolution
C'est une question de temps et de mémoire.
Si les simulations n'avaient pas été faites au préalable, il aurait fallu attendre 1h20 avant d'accéder à la dernière valeur pour chaque requête, et autant de processeurs que de changement de période de rotation ou de rayon planétaire. Avec un processeur avec une fréquence moins élevée, le temps aurait sûrement été plus long. De plus chaque utilisateur aurait vu des centaines de Mo stockés à chaque fois qu'il utilise l'interface, ce qui la rend difficilement utilisable pour plusieurs utilisateurs simultanément.
L'inconvénient est qu'un utilisateur ne peut pas choisir arbitrairement une valeur spécifique de rayon planétaire ou de période de rotation, tout comme il ne peut pas accéder à des instants postérieurs à 60 unités de temps ou voir l'influence de la résolution horizontale ou verticale sur le résultat de la simulation.
Un rappel newtonien a été utilisé pour simuler la partie physique. Cela consiste, à chaque appel à la physique, à relaxer le champ de température vers une température de référence imposée
. On utilise la formulation donnée par Held & Suarez, Bulletin of the American Meteorological Society, vol. 75 , N°10, Octobre 1994. Le terme correctif est :
avec
un coefficient de rappel dépendant de la latitude
et de la coordonnée hybride
(où
est la pression et
la pression de surface).
La loi pour
et
est :
Exercice
Question 1)
Analyser l'expression de la température de référence
: comment varie-t-elle avec la latitude et l'altitude ?
Physiquement, à quoi correspond
?
Solution
On trouve que
est maximale à l'équateur et qu'elle décroit avec l'altitude.
correspond à un champ de température donné par l'insolation moyenne sur une année, qui dépend donc uniquement de la latitude et de l'altitude pour une planète à la surface homogène.
Température de référence


avec 2 coupes à l'équateur et à

=0.5
Question 2)
Analyser l'expression du coefficient de rappel
: comment varie-t-il avec la latitude et l'altitude ?
Pourquoi le rappel dépend-il ainsi de la latitude et de l'altitude ?
Solution
Question 3)
Comment sont représentés les jours et les saisons dans un GCM utilisant ce rappel newtonien ?
À quoi correspond la variable temporelle ?
Solution
Il n'y a pas de variation diurne ou saisonnière car on impose une moyenne annuelle pour le champ de température. Ces simulations sont donc idéalisées, elles représentent une moyenne climatique, même si des ondes et des instablités sont produites par le GCM.
La variable temporelle est donc purement arbitraire car il n'y a ni cycle diurne, ni cycle saisonnier. Il n'y a pas non plus de constante de temps radiative car il n'y a pas de transfert radiatif. L'unité de temps est donc totalement arbitraire dans ces simulations. L'inverse du coefficient de rappel
joue un rôle de constante de temps dans l'évolution de la température, et ses valeurs extrêmes (de 4 à 40) donnent un contrôle sur cette unité de temps.
Question 4)
Comment est modélisée la surface ?
Solution
La présence d'un rappel newtonien impose de facto une surface homogène.
Question 5)
Selon vous, pour quelles raisons utiliser ce rappel en lieu et place d'une physique plus complète ?
Solution
L'utilisation d'un rappel newtonien permet un temps de calcul beaucoup plus réduit. L'utilisation d'une physique avec, au minimum, transfert radiatif et convection nécessite de faire plus d'hypothèses que pour un simple rappel newtonien. De plus, faire varier les paramètres de rotation et de rayon de la planète permet avant tout d'étudier la circulation atmosphérique, c'est-à-dire le comportement de la partie dynamique. Choisir un comportement équivalent pour la physique dans tous ces cas permet de limiter l'impact indirect de la physique sur la circulation.